« Le printemps porte en lui une promesse : tout peut renaître, autrement. » |
|
|
Clarissa Pinkola Estés (conteuse, ethnologue et psychanalyste américaine) |
|
|
Une nouvelle saison, une nouvelle dynamique
Cette édition de votre newsletter SYNAP accompagne un moment fort de notre vie syndicale : après 18 années d’un engagement sans faille, Frédérique Pusey transmet le relais à une co-présidence inédite. Cette passation, loin de tourner la page, en ouvre une nouvelle, résolument tournée vers l’avenir.
C’est dans ce contexte de continuité et d’impulsion nouvelle que le SYNAP affirme son rôle moteur dans un secteur en pleine mutation. Entre innovation, représentativité accrue, développement régional, renforcement des liens avec la filière communication et engagement éthique renouvelé, 2025 s’annonce comme une année de consolidation stratégique et de projection collective.
Avant de nous lancer dans cette nouvelle co-mandature, prenons ensemble quelques instants pour dresser le bilan de la “présidence Pusey” au service d’une profession en perpétuelle évolution. |
|
|
| Nouvelle co-présidence et impulsion stratégique : le SYNAP affirme son rôle clé en 2025 |
|
|
L’Assemblée Générale 2025 du SYNAP marque un tournant : après 18 ans en tant que Présidente du Syndicat, Frédérique Pusey passe la main. Elle est remplacée - et c’est une première dans l’existence du SYNAP - par non pas un mais bien deux co-présidents. |
| |
|
Sophie Decaudin, co-fondatrice et dirigeante de l’agence BPR (Paris), et Bruno Sanvoisin, fondateur de l’agence BS Com (Lyon), deux figures expérimentées du secteur de la communication BtoB, ayant évolué aussi bien en France qu’à l’international.
Cette nouvelle gouvernance s’accompagne de l’arrivée de Catherine Amsterdam au conseil d’administration, et de la poursuite de l’engagement de Frédérique Pusey, qui devient vice-présidente.
Ce changement majeur se situe dans la droite ligne de 2024, une année riche en initiatives pour le SYNAP, entre rencontres professionnelles, ateliers, webinaires, et la finalisation du projet MATRIS, base de données médias innovantes. Construite avec Augure et le SCRP, MATRIS centralise plus de 35 000 contacts médias et propose des conditions tarifaires avantageuses pour les adhérents. Par ailleurs, le syndicat a continué à structurer ses délégations régionales, notamment avec la création d’une délégation Ouest, et a renforcé ses liens avec les établissements d’enseignement supérieur en organisant conférences et masterclasses.
Enfin, le SYNAP s’est pleinement investi dans la Filière communication et a participé à des événements majeurs de la profession, dont la Semaine de la communication ou encore les Prix Nymphéas. Il s’associe également à la 38ème édition du Grand Prix des Relations Médias, prévue en mai 2025, pour valoriser les initiatives marquantes du secteur.
Toutes ces actions confirment le rôle central du syndicat dans l’accompagnement des évolutions du métier et dans la promotion de ses bonnes pratiques. Pour consulter le communiqué de presse diffusé à la suite de l’AG 2025 : https://www.synap.org/presse/assemblee-generale-du-synap-2025 |
|
|
| Nos adhérents ont du talent… et pas que ! |
|
|
Chaque numéro, cette rubrique met en lumière la réussite de l’un de nos adhérents. Aujourd’hui, nous avons décidé de mettre en lumière Frédérique Pusey qui, après 18 ans de présidence de votre syndicat, a décidé de passer la main. A invitée exceptionnelle, format exceptionnel : place donc à une interview exclusive ! |
|
|
Bonjour Frédérique, Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.
Tout d’abord, qu'est-ce qui t'a amenée à adhérer au SYNAP ?
L’engagement est une valeur importante à mes yeux et transmettre est essentiel. Notre métier est un exercice solitaire et partager nos pratiques me paraissait et me paraît toujours un levier majeur pour nous adapter aux changements et aux tendances de notre métier qui évolue en permanence.
Depuis combien de temps es-tu adhérente ? Cela fait plus de 30 ans, dès que j’ai créé ma petite agence.
|
| |
|
Qu'est-ce qui t'a poussée à briguer la présidence du Syndicat ? Je ne briguais rien mais si personne n’y va…. Le bénévolat est une denrée rare par les temps qui courent. Quels ont été les grands axes de ta présidence ? Avoir fait entrer les influenceurs, les blogueurs dans le périmètre de notre métier et d’avoir fait, ainsi, évoluer notre métier des relations presse aux relations médias.
Quel regard portes-tu sur ton parcours à la tête du SYNAP ? Le temps a passé très vite. J’ai beaucoup appris et le syndicat et ses membres m'ont beaucoup donné.
Pourquoi passer la main aujourd'hui ? A 65 ans, n’étant plus en activité depuis 2 ans, je ne me sens plus crédible pour répondre à des interviews où l’expertise métier quotidienne est indispensable.
Comment perçois-tu l'évolution du métier ? Notre métier est, depuis l’arrivée du numérique, en transformation permanente. Cela nous oblige à nous réinventer constamment. Depuis la COVID, l’écosystème de notre métier traverse une tempête terrible, la boussole s’affole. Les relations presse jusqu’ici avaient un cadre précis d’intervention lié à la spécificité de nos interlocuteurs, c’est-à-dire les journalistes. La nature de la relation que nous entretenions avec eux était claire. Aujourd’hui le périmètre des uns et des autres (journalistes, éditeurs, blogueurs, influenceurs, agences RP /marketing digital) a fait sauter toutes ces barrières. Et combien même nos métiers sont encadrés par des chartes d’éthique et un décret, il faut refonder les fondamentaux de chacun des métiers, au risque, si ce n’est pas fait, de créer une chimère médiatique incontrôlable où la liberté de la presse peut se dissoudre. Quel est le combat / action dont tu es la plus fière ? Plusieurs…. Tout d’abord d’avoir soutenu nos confrères et consœurs durant la période COVID, de manière efficace je crois. De participer à la création de la base de données MATRIS même si elle est encore perfectible à l’heure où je vous parle. As-tu des regrets ? Ne pas avoir réussi à convaincre les pouvoirs publics de retravailler sur l’arrêté Peyrefitte (arrêté du 23 octobre 1964 qui définit les professions de conseiller en relations publiques et d'attaché de presse - NDLR) et de donner un cadre à l’exercice de notre profession. Nous sommes des contributeurs essentiels à la création de l’information mais certains se voilent la face sur notre rôle essentiel ou véhiculent des contresens sur notre métier. Tes conseils / recommandations à la nouvelle présidence ? La nouvelle équipe a toute ma confiance car elle est jeune et au cœur des mutations profondes qui arrivent comme l'IA, les fake news, les changements économiques et sociétaux majeurs que nous traversons. Un mot de conclusion ? Notre profession doit impérativement se mobiliser pour continuer à porter les valeurs de notre métier et ne pas subir des mutations inquiétantes qui sont susceptibles de mettre en danger sa pérennité. |
|
|
| Le point Éthique - et toc ! |
|
|
De la transparence à la traçabilité : 18 ans de mutations éthiques dans les relations publics (2007‑2025) |
|
|
Exceptionnellement - encore - cette rubrique ne se concentrera pas sur un point d’éthique. En hommage au travail de Frédérique Pusey au cours de ses 18 années de présidence, nous vous proposons une rétrospective des avancées du métier en matière d’éthique et de déontologie. |
| |
|
2007‑2010 : premiers soubresauts numériques L’arrivée des réseaux sociaux bouleverse la logique émetteur‑récepteur ; très vite, les premières lignes directrices internationales rappellent que la transparence (identifier l’émetteur, signaler les posts sponsorisés) prime aussi en ligne. En France, l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) étend dès 2009 ses recommandations à la « communication publicitaire numérique », posant les bases d’une déontologie 2.0.
2011‑2015 : vers une déontologie commune Face à la multiplication des blogs et des influenceurs, le SYNAP et le SCRP (Syndicat des agences conseils en RP) entament un chantier de refonte de leur code de déontologie. Parallèlement, la Loi Sapin II (9 décembre 2016) annonce un devoir légal de transparence pour tout représentant d’intérêts : déclarations obligatoires, traçabilité des cadeaux et des frais de lobbying.
2016‑2019 : données personnelles et influence marketing L’entrée en vigueur du RGPD (mai 2018) ancre le respect de la vie privée dans le quotidien des attachés de presse : consentement explicite, droit à l’oubli et minimisation des données deviennent des critères éthiques incontournables. En parallèle, l’essor du marketing d’influence pousse la profession à publier plusieurs guides et infographies sur la mention claire de partenariats rémunérés (2019), préparant le terrain pour la Charte de la Relation Influenceurs signée par le SYNAP et le SCRP en 2020.
2020 : un nouveau Code français des RP En juin 2020, le SYNAP, toujours en partenariat avec le SCRP, diffuse un « Code de déontologie » commun avec son partenaire. Le texte insiste sur la lutte contre la désinformation, la traçabilité des achats d’espaces chez les créateurs de contenu, l’obligation d’indiquer l’origine et la date de toute information, et intègre explicitement les références RGPD et Sapin II.
2021‑2023 : la crise sanitaire et l’IA changent la donne La surabondance de fausses nouvelles autour du Covid‑19 fait de la « véracité des sources » un impératif professionnel. Puis, en octobre 2023, l’ICCO (International Communications Consultancy Organisation) adopte à Varsovie dix « Principes pour un usage éthique de l’IA en RP », rappelant que l’automatisation ne doit ni biaiser les données ni masquer l’humain derrière la décision.
2024‑début 2025 : vers une éthique européenne de l’influence Le Conseil de l’UE publie en mai 2024 des recommandations pour responsabiliser les influenceurs (désignation claire des contenus commerciaux, protection des mineurs), tandis qu’un règlement du 13 mars 2024 impose la transparence du ciblage dans la publicité politique en ligne – deux textes appelés à modifier durablement les pratiques RP.
En bref, au cours de ces 18 dernières années, l’éthique RP s’est déplacée du terrain des « bonnes intentions » vers celui du droit opposable : protection des données, traçabilité financière, lutte contre la désinformation et désormais gouvernance de l’IA. Autrement dit, être « éthique » en 2025, ce n’est plus seulement se réclamer de valeurs ; c’est prouver, documents à l’appui, qu’on les applique au quotidien. |
|
|
Connaissez-vous le mode “Projets” de ChatGPT ? Il s’agit d’un espace dédié, conçu pour travailler sur un texte dans la durée, étape par étape. Particulièrement pratique pour rédiger un article, une tribune, une lettre de motivation ou… un discours ! Nous l’avons mis à l’épreuve pour préparer le discours de passation de pouvoir de notre Présidente. |
|
|
Le mode "Projets" de ChatGPT permet de retravailler un texte très facilement, en revenant sur les versions précédentes, d’ajuster ses idées au fil du temps et de co-construire le texte avec ChatGPT, comme avec un partenaire de rédaction.
Ce qui fait sa force, c’est la possibilité d’y centraliser tous les documents utiles : bilans d’activités, anciens discours, mails, articles ou tout autre contenu de référence. En les intégrant directement dans le projet, ChatGPT peut s’appuyer sur ces éléments pour proposer un discours fidèle au ton, à l’histoire et aux messages que vous souhaitez transmettre. Un énorme gain de temps, ainsi qu’une aide pour poser les bons mots. |
| |
|
Concrètement ?
Après avoir ouvert le mode Projets (il suffit de demander à ChatGPT de le faire), nous avons injecté quelques documents bien choisis : les derniers communiqués de presse du SYNAP, les différents éditos que Frédérique Pusey a écrits, son allocution lors de la dernière AG du syndicat, quelques tribunes qu’elle a rédigées et quelques posts de réseaux sociaux (y compris des captures d’écran en format image).
Nous avons ensuite “expliqué” à ChatGPT que Frédérique avait passé 18 ans à la tête de notre syndicat et lui avons demandé de proposer un texte de discours de passation de pouvoir à une co-présidence.
Et voici le résultat :
Mes chères consœurs, mes chers confrères,
C’est avec émotion, mais aussi avec beaucoup de sérénité, que je m’adresse à vous aujourd’hui. Après dix-huit années passées à la présidence du SYNAP, le temps est venu pour moi de passer le relais.
Lorsque j’ai rejoint le syndicat, il y a plus de trente ans, c’était une évidence. J’avais tout juste créé ma petite agence. J’ai trouvé dans le SYNAP une communauté de professionnels qui partageaient mes valeurs : l’engagement, l’éthique, la transmission. Dans un métier souvent exercé dans la solitude, je voyais – et je vois toujours – le collectif comme une richesse précieuse, une boussole dans un monde en perpétuelle mutation.
Je ne suis pas venue à la présidence par ambition. J’y suis venue parce que, parfois, il faut y aller. Parce que le bénévolat devient rare, et que l’action collective ne se décrète pas, elle se construit, elle s’assume, elle s’incarne.
Ces dix-huit années ont passé à une vitesse folle. J’y ai beaucoup appris, et je me suis toujours efforcée d’apporter autant que ce que j’ai reçu. Nous avons traversé des périodes de bouleversements profonds. Nous avons dû, ensemble, nous adapter, réinventer nos pratiques, faire évoluer notre vision du métier. Je suis fière du chemin parcouru. Fière d’avoir pu défendre, pendant la crise de la COVID, nos confrères et consœurs avec efficacité. Fière d’avoir contribué à faire entrer les influenceurs, les blogueurs, dans le champ de notre profession. Fière d’avoir participé à la construction d’outils structurants comme la base Matris.
Mais je suis aussi lucide. Certains combats n’ont pas abouti. Celui, notamment, de convaincre les pouvoirs publics de retravailler le décret Peyrefitte, afin de donner à notre profession un cadre clair, à la hauteur de son importance dans l’écosystème de l’information. Car oui, notre rôle est essentiel. Oui, nous contribuons chaque jour à la fabrication de l’information. Et non, il n’est plus possible d’ignorer notre part dans le débat démocratique.
Aujourd’hui, notre métier est en pleine tourmente. Depuis l’arrivée du numérique, depuis la crise sanitaire, les repères vacillent. Les lignes entre journalistes, influenceurs, éditeurs, communicants se brouillent. Et cette confusion, si nous ne la cadrons pas, menace jusqu’à la liberté de la presse elle-même. Il nous faut refonder les fondamentaux, réaffirmer nos principes, poser des frontières saines entre les métiers, pour ne pas glisser vers une chimère médiatique sans visage ni responsabilité.
J’ai 65 ans. Je ne suis plus en activité depuis deux ans. Il serait présomptueux de continuer à parler au nom d’une profession dont je ne vis plus le quotidien. Il est temps que d’autres voix prennent le relais. Des voix en prise directe avec les nouvelles réalités, les mutations technologiques, les défis sociétaux, les menaces informationnelles.
Et c’est avec confiance que je remets aujourd’hui la présidence à une équipe solide, engagée, lucide. Une coprésidence jeune, enracinée dans le présent, tournée vers l’avenir. Elle saura, j’en suis convaincue, porter haut les couleurs de notre profession.
Je n’ai qu’un seul vœu : que notre métier continue à se battre pour ses valeurs. Qu’il reste une profession de conviction, de responsabilité et de dialogue. Qu’il ne cède pas à la facilité des postures ou des renoncements.
Merci à chacune et chacun d’entre vous pour votre engagement, votre fidélité, votre énergie. Merci pour votre confiance, tout au long de ces années.
Et surtout, continuez.
N’hésitez pas à tenter l’expérience, et dites-nous si cela vous a effectivement apporté un plus ! Vos témoignages sont attendus par mail : communication@synap.org. |
|
|
A chaque édition de son infolettre, votre syndicat met en avant un chiffre parlant autour des métiers de la communication. Ce mois-ci, actualité du SYNAP oblige, penchons-nous sur l’évolution du nombre de nos adhérents au cours de la présidence de Frédérique Pusey. |
|
|
En 18 ans passés à la tête du SYNAP, Frédérique Pusey a mené bien des batailles pour améliorer la visibilité et la reconnaissance de la profession. Ses actions ont-elles contribué à une bonne dynamique du Syndicat ? La réponse est oui, 68 fois oui ! En effet, au cours de la “mandature Pusey”, le SYNAP a vu le nombre de ses adhérents augmenter de plus de 68%.
En 2025, le syndicat se composait de la façon suivante : - Les femmes représentent 79,2% de nos effectifs alors que les hommes n’en constituent que 19,8 % - peu surprenant, notre profession restant encore très féminisée. - La Province fournit 52,5% de nos adhérents, contre 47,5% pour l’Ile-de-France - qui a dit que la profession était centralisée dans la Capitale ? - Nos adhérents travaillent principalement en agence (73,2%), 18,9 % sont des indépendants et 7,9% proviennent de services intégrés d’entreprise. |
| |
|
Changement de direction, même cap : le SYNAP poursuit sa mission.
Il nous reste à remercier encore et toujours Frédérique Pusey pour son engagement à la tête du SYNAP, pour sa chaleur humaine et sa bienveillance. Sophie Decaudin et Bruno Sanvoisin, qui l’ont accompagnée pendant de nombreuses années dans ses missions, prennent désormais la barre du vaisseau SYNAP. Dignes représentants de cette nouvelle génération de leaders connectés et collaboratifs, tout aussi lucides que leur aînée sur les défis de la communication responsable.
Le SYNAP reste ainsi fidèle à ce qui fait sa force : un syndicat de professionnels, pour les professionnels, en phase avec son temps. Et comme toujours, c’est avec vous – vos idées, vos retours, vos initiatives – que nous avancerons.
L’équipe du SYNAP |
|
|
|