Newsletter #Novembre 2022

SYNAP -Syndicat National des Attachés de Presse & Conseillers RP

 
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“Quelque temps qu'il fasse en novembre, commence le feu dans ta chambre !”

Dicton français

 

Bonjour à tous,

Oui, il commence à faire froid. Oui, l’explosion des prix de l’énergie nous pose souci à tous. Et encore oui, nos dirigeants nous recommandent la sobriété énergétique et le port de cols roulés.

Eh bien nous, nous soutenons que l’énergie que nous mettons tous dans nos vies professionnelles, le soutien et la solidarité dont nous faisons preuve les uns avec les autres au sein de notre Syndicat et notre envie à tous de faire avancer les choses contribuent à réchauffer nos cœurs et nos esprits.

Alors, installez-vous confortablement sous un plaid, prenez un thé, un café ou un chocolat chaud selon vos goûts, et entamez la lecture de cette newsletter : en espérant que l’énergie que nous mettons dans nos activités au service de la profession alimente également votre propre feu intérieur !

Bonne lecture !

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Le Synap en régions

Notre tour de France se poursuit avec deux nouvelles actions menées respectivement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est.

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Du côté du Grand Est, notre délégué régional Jérémie Lotz a co-animé une conférence dans le cadre du 34ème Forum Cap'Com, événement dédié aux professionnels de la communication institutionnelle et de collectivité qui s’est tenu à Strasbourg du 15 au 17 novembre. A cette occasion, Jérémie est intervenu aux côtés de Sophie Cambra, Responsable presse de la Ville et Eurométropole de Strasbourg, et de Nicolas Nowaczyck, Directeur de la communication de la ville de Cergy, pour rappeler les fondamentaux des relations presse.

Outils internes ou externes, bonnes pratiques à adopter et bien d’autres points pratiques ont été ainsi abordés au cours de cet atelier d'échanges et de retours d'expérience qui a réuni plus de 200 professionnels.

Du côté de lAuvergne-Rhône-Alpes, notre délégué régional Bruno Sanvoisin a représenté notre Syndicat au Comité des Experts de SUP’de Com dans le cadre d’une réflexion autour des évolutions de programme pour la formation “Manager de la communication” dispensée par l’école.

En cette fin d’année, SUP’de Com prépare son dossier pour le renouvellement de la certification de son Mastère de niveau 7 “Manager de la communication”. Dans ce cadre, l’école a fait appel à plusieurs experts des métiers de la communication, dont notre délégué régional, pour échanger, réfléchir et penser les besoins et attentes du marché de la communication, et faire un peu de prospective sur les compétences requises.

Pendant 3 heures, les “experts” conviés, issus de syndicats professionnels, d’agences de communication, d’institutions ou de services de communication, ont échangé sur leurs besoins en termes de recrutement et sur les compétences attendues des jeunes diplômés. Et comme pour l’édition 2021 de ce Comité des Experts, SUP’de Com se servira de ces retours pour orienter ses programmes pour coller au plus proche aux besoins exprimés des acteurs du monde de la communication.

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Les rendez-vous du Synap

Après une interruption de quelques semaines, les e-cafés SYNAP ont repris de plus belle le 4 novembre dernier. L’invité du jour était Emmanuel Lemieux, journaliste, éditeur et auteur d’une dizaine de livres, dont Edgar Morin, L’indiscipliné (Seuil) ou encore Pouvoir intellectuel, les nouveaux réseaux (Denoël).

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Emmanuel dirige actuellement Les Influences, un site de veille et d’information des idées et de l’actualité éditoriale des essais, ainsi que Le Caoua des idées, une newsletter politique 100% numérique qui synthétise le contenu du site pour celles et ceux qui sont pressés par le temps.

Emmanuel connaît bien le métier d’attaché de presse, qu’il a lui-même exercé - pendant 3 jours ! Un métier qu’il trouve très difficile, voire ingrat. Est-ce la raison pour laquelle il essaie de prendre le temps pour les écouter, malgré ses 200 contacts quotidiens ? En tout cas, il apprécie les attachés de presse qui défendent des sujets difficiles, qui ne travaillent pas pour des grands noms de l’édition. N’essayez pas de le contacter via les réseaux sociaux, il ne donne pas suite pas à ce type de sollicitation ; en revanche, il s’efforce de répondre à tous les mails.

Pour retenir son attention, inutile de lui envoyer des communiqués de presse, il les a en horreur : pour lui ce sont des documents “donneurs de leçons”, qui prétendent “écrire à la place du journaliste”. Mieux vaut lui proposer des choses : une thématique, un intervenant pour un débat, un panorama des idées, l’audace d’une thèse… Ce qui l’intéresse : comment se construisent les choses, la traçabilité d’une idée ; voir comment c’est fabriqué pour comprendre les cohérences.

“Vous les attachés de presse, vous ne réfléchissez pas assez” déplore-t-il. “Il faut être inventif ; il y a une bureaucratisation de la pensée qui m’exaspère”.

Et en effet, face aux 69 000 livres publiés chaque année en France, il est difficile de se démarquer. La solution selon Emmanuel : “aller chercher des chemins de traverse”

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Novembre a vu également le retour des Ateliers SYNAP, avec un webinaire sur le thème “Tribunes, Avis d’expert et Contributions : quelles bonnes pratiques ?” animé par Bruno Sanvoisin, Vice-Président du Conseil d’Administration et dynamique délégué en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les 25 professionnels participant à cet atelier ont ainsi pu échanger sur leurs pratiques respectives en matière de tribunes : les différents types de contributions, la réalisation - de la définition du thème jusqu’au placement en passant par l’écriture et la validation, et le choix du signataire.

Enfin, chacun a évoqué la manière dont il “faisait vivre” dans le temps l’article une fois publié pour en optimiser la portée : via les réseaux sociaux, une transformation du texte en pitch pour susciter des interviews du signataire ou en élargissant la cible de placement.

En résumé, un temps de discussion pratico-pratique, comme le sont tous nos ateliers SYNAP.

Rappelons que ces événements sont réservés à nos adhérents ainsi qu’à ceux du SCRP. N’hésitez pas à adhérer afin de pouvoir participer à ceux de 2023 !

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Nos adhérents ont du talent… 
et pas que !

Chaque mois, cette rubrique met en lumière la réussite de l’un de nos adhérents.

Ce mois-ci, Laurent Payet, de l’agence LP Conseil, nous présente la campagne de relations presse qu’il a réalisée pour le festival littéraire 
«Les Correspondances de Manosque ».

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Les organisateurs de ce festival sont venus à la rencontre de Laurent Payet, il y a plus de 10 ans, avec une problématique de relations presse très spécifique. En effet, à l’époque, le festival connaissait un large succès auprès du public ; mais les journalistes de la presse nationale n’étaient pas vraiment présents au rendez-vous et les médias en parlaient peu.

Laurent a donc conseillé aux organisateurs de faire évoluer l’image du festival dans le cadre d’une campagne RP de 4 ans, durée nécessaire pour pouvoir réellement en mesurer l’impact. Les Correspondances de Manosque lui ont accordé une totale confiance et ont accepté pleinement ses recommandations.

Ce festival a lieu à Manosque le dernier week-end de septembre, avant la remise des prix littéraires. En concertation avec son client, Laurent Payet a donc pris le parti d’expliquer aux journalistes parisiens que ce festival était le meilleur endroit pour rencontrer l’ensemble des auteurs qui allaient sûrement recevoir des prix littéraires, dans un cadre agréable et détendu, en disposant de tout le temps nécessaire pour les interroger et s’imprégner de leur univers.

Cette stratégie a payé assez rapidement : les Correspondances sont devenues une sorte de « place to be » avant les prix littéraires nationaux et ce, d’autant plus que le cadre s’y prête et que le temps y est encore souvent très clément en cette période de l’année. Le côté très convivial (sur lequel LP Conseils a également travaillé) a aussi beaucoup joué dans l’approche qualitative.

Parallèlement, Laurent a pu négocier avec l’AFP la présence d’un portraitiste, ce qui permet à l’agence de presse de réaliser en très peu de temps de nombreuses photos d’écrivains. Toutes ces photos sont bien entendues légendées « Correspondances de Manosque » ; grâce à cela, le festival bénéficie d’une visibilité tout au long de l’année, dès que l’une de ces photos est réutilisée.

 Laurent tient toutefois à apporter une précision sur le type d’approche qu’il a adopté pour les Correspondances de Manosque : celle-ci n’est vraiment possible que lorsque le client décide de vous faire confiance sur plusieurs années et qu’il comprend bien que les résultats ne seront pas forcément au rendez-vous les deux premières années.

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Ils viennent de nous rejoindre

 

Un petit air de soleil en cette période déjà quasi-hivernale : notre nouvelle adhérente de ce mois nous vient de l’Hérault ! Bienvenue à Alice Prouvé, de l’agence Alice et les garçons (Montpellier).

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Le point Ethique - et tac !

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Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder dans notre rubrique déontologique la notion de transparence et de conflit d’intérêt.

Rassurez-vous : nous n’allons pas vous rappeler une fois encore (quoique…) l’interdiction qui nous est faite de cumuler le métier de RP, et activité de journalisme ou de publicité. Nous allons nous concentrer aujourd’hui sur les conflits d’intérêt en eux-mêmes.

Reprenons notre nouveau Code de Déontologie des Relations Publics, réédité en 2020 par le SYNAP en collaboration avec le SCRP, et relisons ensemble son article 2, alinéas 3 et 4.

Alinéa 3 :

Le professionnel en relations publics doit informer son client de tous les liens organiques, contractuels ou financiers existants entre lui et d’autres sociétés ou organismes (agences, prestataires, médias, etc.) susceptibles d’avoir des conséquences directes ou indirectes sur sa mission

Alinéa 4 :

“Le professionnel en relations publics doit informer ses clients de toute modification importante touchant son capital, son organisation, ses collaborateurs et pouvant avoir un impact sur le respect des valeurs vues au paragraphe 4 du présent Code de Déontologie.”

En d’autres termes : il ne nous est pas expressément interdit de travailler en même temps pour plusieurs organismes qui seraient concurrents, ni de détenir des parts dans des sociétés concurrentes. La seule obligation qui nous est faite : respecter les valeurs de confiance et de transparence.

Travailler pour le concurrent direct d’un de nos clients est ainsi tout à fait possible dans la mesure où ce dernier est au courant de cette collaboration et qu’il détient les éléments d’information nécessaires (type de contrat, périmètre de la collaboration) pour apprécier le préjudice qu’il pourrait en subir.

Et ce souci de transparence, nécessaire à la confiance inhérente à une relation saine entre le chargé de RP et ses clients, pousse la logique jusqu’au devoir d’informer ses clients de toute modification importante apportée à l’agence, tant sur le plan économique qu’organisationnel. Ainsi, une prise d’intérêt dans une société concurrente ou l’intégration dans notre capital d’une entreprise “persona non grata” pour l’un de nos clients sans l’en informer peut constituer une faute de notre part.

Vous pouvez consulter l’ensemble des textes régissant notre profession sur le site du SYNAP via le lien suivant : https://www.synap.org/deontologie-professionnelle. Et si vous souhaitez voir aborder un point déontologique précis, n’hésitez pas à nous en faire part !

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La question du mois

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Eh oui, encore une nouvelle rubrique ! En effet, de nombreuses questions nous sont posées à l’occasion d’échanges virtuels, physiques ou téléphoniques. Et selon un vieux principe suivi par des médias peu regardants (donc, par définition : pas par nous, n’est-ce pas), celles que vous ne nous avez pas posées, nous les avons inventées - parce qu’on trouvait qu’il serait intéressant de les évoquer, bien sûr ;-).

La - vraie - question de ce mois-ci nous vient d’une jeune femme actuellement étudiante en Master de communication à Lyon :

Je viens d’apprendre qu’un chargé de relations publics avait l’obligation d’être expert réglementaire. Qu’est-ce que cela implique ?

La réponse du SYNAP :

Comme vous le savez, nul n’est censé ignorer la loi… Mais si vous aussi, cette maxime vous agace quelque peu, reprenons une fois de plus nos bons vieux textes déontologiques.

Alors que nous disent ces textes ?

Le Code de déontologie des relations publics, aborde ce point réglementaire au travers de son article 1 alinéa 3.

Il appartient au professionnel des relations publics de faire connaître à ses clients les règles propres à la profession et de s’y conformer pleinement dans son activité”.

Donc ce texte sous-entend que chaque professionnel se doit de connaître parfaitement et de pratiquer les règles propres aux RP - sinon, comment les apprendre à ses clients ?

Il s’agit là de déontologie, mais qu’en est-il de l’esprit des lois ? Continuons donc notre lecture :

Il doit également posséder une connaissance suffisante des lois et dispositions réglementaires en vigueur dans les pays où il exerce afin qu’il n’engage ni ne propose à ses clients aucune action susceptible d’y contrevenir.

De quelles lois et dispositions nous parle-t-on, nous direz-vous ? L’article les liste, justement :

  • La loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dite loi Sapin II.
  • La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
  • Le règlement n° 2016/679, dit règlement général sur la protection des données (RGPD).

Les obligations des professionnels vont même au-delà de leurs clients et concernent également leurs collaborateurs :

 “Les agences conseils doivent veiller à ce que leurs collaborateurs soient informés et à même de délivrer un conseil qui tiendra compte des cadres juridiques sus visés”.

En conclusion : effectivement, notre code de déontologie nous oblige à connaître les lois et règlements qui s’appliquent à notre métier et ce, à tous les niveaux de nos agences. Il nous tient également responsable de leur connaissance par nos clients. Et en cas de litige, si nous avons recommandé à nos clients une action qui ne serait pas conforme aux lois et dispositifs légaux, alors, nos clients ont toute latitude pour rejeter la faute sur nous devant les tribunaux, pour défaut de conseil.

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La personnalité Communication
du mois

Eh oui, encore une nouvelle rubrique ! Mais que se passe-t-il dans la tête de notre dream-writing-team !

“Et si nous vous présentions de grands responsables du monde de la communication ? On pourrait les faire s’exprimer sur leur perception de notre secteur d’activité ? Voilà qui pourrait être inspirant !”

Sitôt dit, sitôt fait ! Nous avons donc rencontré Anne-Cécile Thomann, co-CEO d’Edelman France, qui a bien voulu ouvrir avec nous cette nouvelle rubrique.

Bonjour Anne-Cécile. Selon vous, quels sont les grands enjeux de la communication pour 2023 ?

Alors qu’on se dit que 2023 pourrait être une annus horribilis avec une croissance mondiale très faible, la confiance entre les marques et leurs publics sera déterminante pour affronter collectivement les chocs économiques, sociaux, sociétaux, environnementaux ou encore technologiques.

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Sur le plan de la communication, l’un des premiers piliers à investir sera la qualité de l’information, vecteur clé de la confiance entre les marques/les porte-paroles et leurs publics - alors que la capacité d’attention et la confiance dans les plateformes d’information diminuent progressivement d’année en année. Les marques se devront également d’investir dans l’action pour générer la confiance. Oui, l’action est l'antidote à la défiance des consommateurs et de l’opinion publique. Enfin, l'agilité restera primordiale notamment avec la Guerre en Ukraine, la nouvelle vague épidémique de Covid-19, l’installation de l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat…qu’il soit géopolitique, sanitaire ou économique, ce contexte de crise a accéléré de nombreuses mutations et usages. Seules les marques qui sauront se montrer agiles face à ces mutations rebondiront rapidement.
 

Est-il possible dans notre monde bouleversé par les réseaux sociaux, les fakes news, le metaverse, de communiquer de manière sereine ?

Dans un contexte marqué par le rachat de Twitter par Elon Musk, 65% des Français ne font plus confiance aux plateformes pour réguler leurs contenus en ligne. A cela s'ajoutent les craintes autour de la protection des données, de la cybersécurité ou encore des fake-news. Il est donc plus que jamais essentiel pour les marques de capitaliser sur la qualité de l’information dans leurs discours - voire quand on évoque les sujets de régulation, notamment pour le metaverse mais aussi pour la cryptomonnaie, de protection des consommateurs pour pouvoir communiquer de manière sereine.

 Ces changements - marqués par la montée en puissance des nouvelles tendances numériques - vont pousser les communicants à adopter un management de réputation. Côté pile, les attentes des consommateurs - RSE, besoin de sens et d’authenticité, engagement, transparence, sobriété… - devront être plus que jamais prises en compte dans les différentes campagnes de marques, en particulier des méga marques avec une adaptation nécessaire à chaque marché. Côté face, les entreprises vont être contraintes d’investir davantage dans la communication interne et la communication de crise pour faire face à des situations crisogènes qui deviendront de plus en plus fréquentes, avec, à la clé, la parfaite maîtrise du digital et des réseaux sociaux qui touchent toutes leurs audiences de manière transparente.

 

Quelle sera à votre avis la place des relations presse dans ces nouveaux enjeux de communication ?

Avec la transformation en cours des métiers de journalistes et l’avènement de nouveaux formats numériques, les relations presse devront toujours plus penser audience dans un contexte de fragmentation de l’attention. On le voit, la place du métier des relations presse évolue et se renforce avec toujours plus de conseil alors que l’approche par le earned regagne du terrain face aux stratégies paid. En effet, un attaché de presse connaît par cœur les contraintes des journalistes, et plus largement ceux qui font l’opinion, les attentes de leurs audiences, les messages qui intéressent et ceux qui ne feront déplacer personne, l’actualité qui concerne un secteur, son marché... et cette connaissance, précieuse, peut servir avec impact, par-delà les relations presse, la marque ou ses porte-parole.

Anne-Cécile, à nouveau un grand merci pour vos réponses !

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Le chiffre du mois : 128 000 €

 

Chaque mois, votre syndicat met en avant un chiffre parlant autour des métiers de la communication. Novembre ayant vu les débuts de la Coupe du Monde de football 2022, comment ne pas se pencher sur cet événement, polémique certes, mais qui fait vibrer l’ensemble de la planète ?

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Événement parmi les plus regardés au monde, la Coupe du Monde de la FIFA entraîne de fait une augmentation explosive des prix des spots de publicité.

Ainsi, pour les matches du premier tour de l’équipe de France, TF1 vend ses spots de publicité au tarif moyen de 128 000 € pour 30 secondes.

Et en cas de finale incluant la France, le tarif passera à 255 000 € ! Autant dire que l‘accession de la France en finale (on y croit dur comme fer !) présente des enjeux autres que sportifs pour les médias.

Pour consulter les tarifs pratiqués pendant cette Coupe du Monde, c’est ici : https://www.sportbuzzbusiness.fr/wp-content/uploads/2022/06/tarifs-publicit%C3%A9s-TF1-coupe-du-monde-football-qatar-2022-%C3%A9quipe-de-france-australie-danemark-tunisie.jpg.

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Le coin lecture

Pour ce mois de novembre, Laurent Payet vous propose de (re)découvrir un grand classique du domaine de la communication: 
«La nouvelle communication», ouvrage collectif publié sous la direction d’Yves Winkin aux éditions du Seuil en 1984 et disponible dans vos librairies habituelles au prix public de 9,80€.

Vous n’avez jamais entendu parler de l’école de Palo Alto ? Les noms de Bateson, Birdwhistell, Goffman, Hall, Jackson, Scheflen, Sigman, Watzlawick ne vous disent rien ? Ce classique est fait pour vous. C’est une passionnante introduction à ce courant de la « nouvelle communication » qui apparaît au milieu du XXème siècle. Cette école s’est positionnée de façon critique face à l’approche linéaire traditionnelle de la communication, en rupture avec un certain rationalisme cartésien.

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La communication n’y est plus définie comme une simple affaire à deux mais comme un système circulaire, à multiples canaux « auquel l’acteur social participe à tout instant, qu’il le veuille ou non : par ses gestes, son regard, son silence, sinon son absence ». La célèbre phrase « Communiquer, c’est entrer dans l’orchestre » de Grégory Bateson appréhende la métaphore de l’orchestre comme par opposition à l’image linéaire du télégraphe. Elle induit l’idée que nous faisons tous partie de la communication comme le musicien fait partie de l’orchestre. Mais il n’y a ni chef ni partition, chacun joue en s’accordant sur l’autre. Et tout le monde joue en suivant une partition invisible. Partition que tous ces chercheurs se sont attachés à décrypter.

Pourquoi l’école de Palo Alto ? Tout simplement car ces anthropologues, psychiatres, sociologues, psychanalystes se sont retrouvés à Palo Alto, une petite ville de la banlieue sud de San Francisco, qui a depuis connu une renommée mondiale.

Comme le précise l’auteur du livre, « la communication est donc pour ces auteurs un processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l’espace interindividuel, etc.. Il ne s’agit pas de faire une opposition entre la communication verbale et la communication non verbale. La communication est un tout intégré ».

Yves Winkin commence par nous présenter tous ces auteurs, puis leurs textes et analyses. Il termine par des entretiens avec eux. C’est un passionnant aperçu de leurs théories ainsi qu’une invitation à découvrir chacun d’entre eux. Cette « nouvelle communication », maintenant déjà ancienne, a été utilisée par l’ensemble des communicants et publicitaires dans les années qui ont suivi. Et leurs analyses restent encore, en grande partie, d’actualité, même à l’époque des réseaux sociaux. Ceux qui connaissent déjà ce livre trouveront sûrement plaisir à rafraîchir certaines idées. Et pour les autres, il reste indispensable dès que l’on s’intéresse à la communication.

La nouvelle communication

par Yves Winkin

Editions Points

400 pages

https://www.editionspoints.com/ouvrage/la-nouvelle-communication-yves-winkin/9782757844465

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Alors, à très bientôt,

 

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