Newsletter #Mars 2023

SYNAP -Syndicat National des Attachés de Presse & Conseillers RP

 
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Le printemps s'annonce toujours rempli de promesses…
sans jamais nous mentir, sans jamais défaillir.

Michel Bouthot - Chemins parsemés d'immortelles pensées

 

Bonjour à tous,

“Le printemps est arrivé, la belle saison!” chantait Michel Fugain, troubadour éternel dans l’esprit des plus de… enfin, des plus anciens d’entre nous. 

Promesse de renouveau, voire de renaissance, cette saison nous incite à repartir de plus belle et à renouer avec nos différents événements. Nous vous proposons de les (re)découvrir ensemble tout au long de cette newsletter.

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Les rendez-vous Synap

 

Le premier Atelier SYNAP de l’année s’est tenu le 24 janvier dernier, sur le thème des relations presse avec les médias audiovisuels. Les participants ont pu échanger pendant plus d’une heure sur les spécificités et prérequis pour travailler efficacement avec ces médias, tout en gérant au mieux les attentes, ainsi que les déceptions parfois - ah… le miroir aux alouettes du “Vu à la télé”...

 

Les e-cafés SYNAP, quant à eux, ont repris le 3 février, avec la participation amicale de Jean-Michel Mazerolle, journaliste, auteur et éditeur. Ce “spécialiste des cieux”, ainsi que ses collègues le surnomment, traite pour France Télévisions de sujets liés à l’aviation, l’espace et les religions sans oublier l’actualité économique liée aux territoires et collectivités d’Outre-Mer.

Prochain rendez-vous, le 7 avril. Nous aurons le plaisir d’accueillir Mathilde Deschamps, responsable des partenariats médias sur BFM TV.

 

Les rencontres du SYNAP, au cours desquelles un partenaire du SYNAP présente ses solutions aux adhérents, ont repris le 23 mars avec la participation de Aday, leader français de la veille des médias et 1er distributeur de la presse en BtoB. 

 

Enfin, last but not least comme diraient nos amis d’Outre-Manche, le SYNAP tiendra le 30 mars son Assemblée Générale Annuelle. L’occasion de faire le bilan des actions menées par le syndicat en 2022, et de rencontrer - en vrai ! - son équipe autour du verre de l’amitié (DLR à l’attention des amateurs de vins : Bourgogne rouge et blanc en millésime 2021).

A ce propos, adhérents du SYNAP, n’oubliez pas de confirmer au plus vite votre participation via le formulaire que vous avez reçu par mail ou, si vous ne pouvez pas être des nôtres, de nous envoyer votre pouvoir. Dans une AG, toutes les voix sont importantes, alors ne manquez pas cette occasion de vous exprimer ! 

C’est aussi le moment de vérifier votre fiche sur notre site web : beaucoup d’adhérents n’ont pas mis leurs coordonnées à jour et ne reçoivent pas nos courriers postaux (si, si, nous vous en envoyons encore, ne serait-ce que pour vous adresser votre carte d’adhérent !). Profitez-en également pour indiquer les secteurs dans lesquels vous œuvrez. Nous recevons régulièrement des demandes de services que nous nous faisons une joie de vous retransmettre lorsqu’elles correspondent aux expertises indiquées sur vos fiches. A vous de jouer, pour être sûrs d’être dans le bon listing !

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Nos adhérents ont du talent… 
et pas que !

Chaque mois, cette rubrique met en lumière la réussite de l’un de nos adhérents.
Ce mois-ci, Bruno Sanvoisin, de l’agence BS Conseil & Communication, nous présente une campagne menée pour la start-up France Vérif. 

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Créée en juin 2021, France Verif a pour vocation d’aider les internautes à ne pas se faire avoir lorsqu’ils effectuent des achats sur le Net. Son fondateur, Laurent Amar, a lui-même été victime d’un produit frauduleux acheté en ligne : malgré toutes les précautions qu’il avait prises avant de réaliser son achat, ce produit s’est révélé être un véritable poison qui l’a conduit aux portes de la mort. Laurent Amar en a conçu une véritable haine pour les cybercriminels. Une étude du secteur lui a permis de constater qu’il n’existait aucune solution pérenne et efficace pour se protéger contre les arnaques en ligne de toutes sortes ; il a donc décidé de mettre au point un outil remédiant à cette situation. Après une période de 18 mois d’infiltration dans le milieu des hackers, Laurent et son associé, appuyés par des experts en Intelligence Artificielle issus de la crème des universités françaises, ont mis sur pied une solution fiable à 99,82%.

L’agence a été mandatée dès le lancement de l’outil France Vérif avec deux objectifs : le faire connaître au plus grand nombre, et inciter les services publics à recevoir les fondateurs de cette solution : ceux-ci souhaitaient en effet la mettre gratuitement à la disposition du plus grand nombre au nom de l’“intérêt général”. 

La première phase de la campagne RP a donc logiquement porté sur l'annonce de la disponibilité de cette solution en expliquant de façon claire et pragmatique comment s’en servir. Mais, une fois l’aspect “nouveauté” passé, l’agence a dû faire preuve de créativité pour entretenir dans le temps l’intérêt des médias envers les messages de France Vérif.

L’agence a donc axé sa communication autour de plusieurs axes : 

  • conseils pratiques pour faire son e-shopping en toute sécurité à l’occasion des soldes d’été, de la rentrée scolaire, du Black-Friday (et du Cyber-Monday) et de Noël
  • création d’un baromètre mensuel des escroqueries les plus courantes sur le Net
  • mise en œuvre d’un pool d’utilisateurs prêts à témoigner auprès des médias
  • réalisation d’une étude portant sur la confiance des e-consommateurs envers les sites de ventes en ligne. 

En l’espace de 6 mois, l’agence a obtenu pour son client : 

  • 6 passages dans le JT de TF1
  • 2 passages dans le JT de France 2
  • 1 passage dans le JT de M6
  • des interviews sur RTL, France Info, Europe 1 et France Inter
  • de nombreux articles de fonds dans Le Parisien, le JDD, le Figaro Magazine, TV Hebdo…

L’obtention de cette large visibilité a permis à France Vérif de passer de 50 à 120 000 utilisateurs en quelques semaines. Elle a également facilité les démarches entreprises par la start-up : négociations avec des investisseurs, prises de contact avec la DGCCRF et le Ministère des Finances notamment. 

Et ce n’était que le début de l’aventure… 

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Ils viennent de nous rejoindre

 

Est-ce l’annonce du Printemps ? 23 nouveaux adhérents viennent de rejoindre nos rangs ! Saluons donc comme il se doit, par ordre alphabétique:

- Flora Bajek (Strasbourg), étudiante

- Jennifer Benoit (Ifs), indépendante

- Alexis Chaufrein (Issy les Moulineaux), chargé de Relations Médias chez CNP Assurances

- Cathy Clément (La Celle Saint-Cloud), indépendante

- Sophie Della Mussia (Montpellier), Responsable des Relations Médias au CIRAD

- Jean-Mary Marchal (Le Mans), agence J2M Communication

- Alexandra Mariez (Noisy-le-Grand), agence CP Conseil

- Béatrice Martini (Paris), agence Béatrice Martini Relations Presse

- Emeline Sartorio (Val d’Oise), indépendante

 

Plusieurs agences ont également décidé de nous rejoindre. Il s’agit de :

- Agence Laurence Nicolas (Rennes), dirigée par Laurence Nicolas (3 adhérents)

- Agence Mot Compte Double (Lille), dirigée par Alexandra Breyne (11 adhérents)

 

Bienvenue à tous parmi nous !

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Le point Éthique - et tac !

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Ce mois-ci, nous vous proposons d’aborder un sujet épineux : en tant que professionnel des RP, a-t-on le droit d’exprimer publiquement une opinion défavorable sur l’un de nos concurrents ou pas ?

En effet, il arrive parfois, au hasard de salons professionnels ou de soirées presse, d’entendre certains (ne stigmatisons personne) chargés de RP « balancer sur des confrères ».

Face à cette pratique, on pourrait, fidèles à notre promesse d’instiller un peu de culture générale dans nos articles, reprendre les mots d’Audiard : “Je n’ai rien contre le côté farce, mais côté faire-play, y aurait quand même à redire”. 

Mais, pour en rester sur des points d’éthique stricto sensu, nous nous contenterons de nous appuyer sur les textes régissant notre métier. Alors qu’en est-il : les textes évoquent-ils cette pratique ? Ou bien nos pères fondateurs, confiants dans les bonnes manières et le fair-play régnant dans la profession, considéraient-ils que cela ne valait pas la peine de statuer de manière officielle ?

Eh bien, oui, nos textes en parlent. Et principalement le Code de Lisbonne, qui y consacre tout un article : 

· Article 17 : Le professionnel de relations publiques s'interdit toute concurrence déloyale vis-à-vis de ses confrères. Il doit également s'abstenir de tout acte ou de toute parole qui tendrait à déprécier la réputation ou les prestations d'un confrère, sans préjudice de l'Article 19b de ce code.

· Article 18 : Le professionnel de relations publiques doit s'abstenir de toute pratique pouvant porter préjudice à la réputation de sa profession. Il s'interdit en particulier de porter atteinte, par des attaques déloyales ou par la violation de ses statuts et de ses règlements d'ordre intérieur, à l'existence même, au bon fonctionnement et au bon renom de la Société Suisse de Relations Publiques. *

(NDLR : à l’époque de la rédaction de ce texte, la Société Suisse de Relations Publiques était l’instance qui réglementait et représentait la profession en Europe)

 

Ce texte est très clair : il est inacceptable de parler en mal d’un confrère, même s’il s’agit d’un avis objectif, même si l’on s’appuie sur des arguments factuels, même si c’est en réponse à une question précise.

De même, dénigrer nos organisations représentatives (SYNAP, SCRP et autres) n’est pas acceptable. Ce qui n’empêche pas la critique ; au contraire, toute confrontation d’idées, toute réflexion permettant de faire avancer les choses sont les bienvenues. En résumé : vive la critique constructive ! C’est ensemble que nous ferons progresser la profession.

Vous avez une question sur un point d’éthique et souhaiteriez la voir traiter dans notre rubrique? N’hésitez pas à nous la soumettre en nous envoyant un mail à communication@synap.org.

Et pour consulter l’un ou l’autre des Codes de la profession, c’est ici : https://www.synap.org/deontologie-professionnelle.

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La personnalité
Communication du mois

 

Après Anne-Cécile Thomann, co-CEO d’Edelman France, présentée dans cette rubrique en novembre, notre projecteur s’est arrêté ce mois-ci sur l’un des deux seuls experts RP près des Tribunaux : Jean-Paul Amary.

Bonjour Jean-Paul. Avant toute chose, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Pour un professionnel des Relations publics, mon parcours est un peu atypique. J’ai suivi des études d’ingénieur CNAM en doublant avec un master de gestion ESCP. C’est donc fort logiquement que j’ai commencé ma carrière en tant qu’ingénieur dans l’industrie informatique. Mais au bout de trois ans, j’ai vraiment commencé à saturer.
 

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Et comme l’on me demandait avec insistance de rejoindre la presse en tant que journaliste spécialisé dans l’industrie électronique, j’ai saisi cette opportunité. Sept ans plus tard, l’agence RP leader du marché de l'informatique à l’époque m’a proposé de la rejoindre comme chargé de RP de budgets Hi-Tech. Et voilà comment en 10 ans, on passe d’ingénieur en informatique à consultant RP. 

 

Vous êtes aujourd’hui l’un des 2 experts RP près des tribunaux en France. Comment en êtes-vous arrivé à occuper cette fonction ? 

En tant qu’attaché de presse, vers la fin des années 1990, j’ai décidé de m’impliquer dans la défense de notre profession, qui n’avait pas très bonne réputation. C’est ainsi que j’ai adhéré au SYNAP, organisation professionnelle fondée en 1960 par Philippe A. Boiry, l’un de ceux qui avaient introduit ce métier dans notre pays. Philippe était alors le seul expert judiciaire dédié aux RP en France et, l’âge avançant, il avait décidé d’arrêter cette activité. 

Les membres du conseil d’administration du SYNAP se sont alors dit qu’il serait bien que le syndicat propose une ou plusieurs personnes pour prendre son relais. Nous avons été deux à nous porter candidats : Sandrine Auvray et moi. 

Comme nous réunissions les conditions pour pouvoir postuler (NDLR : être majeur de moins de 70 ans et reconnu par ses pairs), nous avons fait acte de candidature, ce qui consistait à remplir un dossier très fourni. Ensuite, il y a eu une enquête pour savoir si nous étions “de bonne moralité” et, après un passage devant une commission spéciale, nous avons été tous les deux acceptés comme Experts de Justice en Communication.

 

Une fois acceptés, comment avez-vous démarré
dans ces fonctions d’expert ?

Nous avons dû participer à une formation pour experts près des tribunaux, qui consistait essentiellement à nous familiariser avec le fonctionnement de la Justice et celui de l’expertise. 

Une fois cette formation effectuée, j’ai été inscrit au tableau des experts pour une durée probatoire de 3 ans. 

Bien évidemment, le Droit et la société évoluant rapidement, tous les ans je dois retourner en formation pour me mettre à niveau. Et tous les 5 ans, je dois renouveler ma candidature. Des formalités auxquelles doivent se plier les 3500 experts près des tribunaux de France, quelle que soit leur spécialité.

En outre, il est vivement recommandé d’adhérer à une association d’experts. En ce qui me concerne, je suis membre de la Compagnie Nationale des Experts de Justice en Culture, Communication et Digital. 

 

Quelles sont les qualités et compétences pour être Expert de Justice ?

Il faut savoir être à l’écoute de toutes les parties, être particulièrement rigoureux et impartial. Dans cette fonction, il n’y a pas de place pour l’approximation, les enjeux sont très importants. 

Ensuite, il est impératif de bien connaître son secteur. Cela implique d’effectuer une veille quasi-quotidienne de son domaine d’expertise, de ses spécificités et de ses fonctionnements. En effet, on attend de nous des arguments factuels et professionnels qui seront importants, voire essentiels, pour éclairer les débats juridiques. 

 

Êtes-vous souvent sollicités par les tribunaux ?
Et pour quels types d’affaires ?

La sollicitation dépend du domaine de l’expertise. En matière de Médical, de Bâtiment ou de Comptabilité par exemple, mes collègues sont très souvent sollicités. 

Du côté de la communication en général et des RP en particulier, les sollicitations sont moins fréquentes, dans la mesure où cela implique en général des montants d’indemnisation beaucoup moins importants. Et comme une procédure juridique coûte cher à celui qui attaque, les affaires judiciaires et donc les expertises sont moins nombreuses. 

La plupart du temps, nous sommes sollicités autour de cette problématique que nous connaissons bien, tous : l’obligation de moyens vs. obligation de résultats. 

Nous pouvons être saisis soit par un juge pour éclairer sa connaissance des usages de notre métier avant de juger, soit directement par les “parties” pour étayer leur dossier.
 

Jean-Paul, merci beaucoup pour vos explications. 

Si vous souhaitez consulter la fiche d’expert de Jean-Paul, n’hésitez pas à visiter le site de la Compagnie Nationale des Experts de Justice en Culture, Communication et Digital : https://experts-ccd.org/team/jean-paul-amary

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La question du mois


Nos adhérents nous posent des questions, nous leur répondons !

Aujourd’hui, nous avons retenu la question de Valérie, consultante RP en Ile-de-France. 

La question de Valérie :

Je viens de perdre un client parce que ce dernier a opté pour une offre défiant toute concurrence en termes d’honoraires. Cette proposition me semble vraiment trop basse pour être réaliste économiquement parlant. Y a-t-il des règles en matière de tarifs en RP ?

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La réponse du SYNAP : 

Cette question nous est en effet posée régulièrement ! Face aux offres que l’on peut trouver sur le marché des RP, on peut légitimement s’interroger sur leur validité et leur légitimité. 

Nous ne vous apprendrons rien en rappelant que les prix de nos prestations sont fixés en fonction de nos frais fixes (salaires de nos collaborateurs, loyer, électricité…). Il est donc tout à fait normal qu’un indépendant travaillant à son domicile facture sa prestation bien moins cher qu’une grosse agence, bénéficiant de locaux en plein centre d’une grande agglomération. 

Ceci dit, on observe ces derniers temps une tendance consistant à chiffrer les prestations séparément les unes des autres : rédaction d’un CP à tel coût, établissement d’une liste de presse qualifiée à tant, une campagne de relances vers un nombre définis de contacts à xx euros, etc. Cette dissociation de prestations peut donner l’impression à nos prospects qu’ils payeront finalement moins cher que si on leur présente une estimation budgétaire globale. Mais lorsqu’on additionne le coût de chaque poste, on se rend finalement compte que le montant total atteint un niveau d’honoraires correspondant à la moyenne. 

Mais revenons à la question elle-même : aujourd’hui, les tarifs RP ne sont pas réglementés ; chacun est libre de fixer ses prix comme il l’entend. 

Il y a quelques années, le SYNAP s’était penché sur la question : nous avions produit un Baromètre des pratiques commerciales des RP en 2017. En voici, à titre indicatif, les principaux résultats : 

  • Le prix moyen journalier pour une prestation de RP classique se situe entre 550 et 755€.
  • Le prix moyen journalier pour une prestation de gestion des réseaux sociaux est évalué entre 486 et 959€.
  • Le montant minimum des honoraires mensuels demandés pour accepter un dossier se situe entre 500 et 2000€ (le prix médian s'établissant entre 1000 et 1500 €.)

Les adhérents du SYNAP peuvent consulter l’intégralité de ce Baromètre sur le site web du syndicat. Pour les non-adhérents (mais qu’attendez-vous pour nous rejoindre ?), une synthèse des résultats est disponible ce lien

Quoi qu’il en soit, les tarifs pratiqués par les agences sont le reflet de la valeur de celles-ci, à leurs yeux comme à ceux de leurs clients. Les “casseurs de prix” que vous évoquez dans votre question ont beau séduire certaines entreprises, il n’est pas sûr qu’ils obtiennent le respect et la confiance de celles qui les choisissent. Alors pratiquons des tarifs “justes”, qui reflètent notre valeur, qui prennent en compte nos frais fixes et soyons fiers de nous et de notre expertise… Nous le valons bien !

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Le chiffre du mois : 2,7 milliards

 

Chaque mois, votre syndicat met en avant un chiffre parlant autour des métiers de la communication. 

2,7 milliards en 2022. Ne rêvons pas, il ne s’agit pas là du nombre d’adhérents au SYNAP, mais du nombre d'exemplaires de journaux qui ont été diffusés en 2022 selon le bilan annuel de l’ACPM.

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Si ce chiffre paraît plutôt indiquer une bonne santé de nos médias, il ne faut malgré tout pas chanter victoire : en effet, l’ACPM signale une chute de 10% de la diffusion des médias français.

Mais ne voyons pas tout en noir, l’ACPM note plusieurs points positifs :

  • La PQN résiste tant bien que mal à la morosité ; les trois leaders continuent de - légèrement - grimper : Le Monde (472 767 exemplaires, en hausse de 6,03%), Le Figaro (351 379 exemplaires, en hausse de 1,25%) et Le Parisien-Aujourd'hui en France (255 480 exemplaires, en légère hausse de 0,23%). A noter que la plus forte hausse de ce segment a été enregistrée par Libération (+6,86%).
     
  • La PQR, de son côté, continue d’être plébiscitée par les Français : elle compte pour 40% des volumes diffusés. Pourtant, les médias de ce segment enregistrent une baisse de leur diffusion ; jusqu’à -10,75% pour Presse Océan ! Le Parisien, quant à lui, enregistre la plus forte hausse avec un petit +1,81%.
     
  • Autre raison de se réjouir : la réussite du virage de la presse vers le numérique. En effet, la fréquentation des supports numériques progresse de 0,9 %, avec 72,6 millions de visites sur les sites et applis chaque jour. Sur ce canal, c’est la presse quotidienne nationale qui se vend le plus (68 %).

Retrouvez les chiffres de l’ACPM sur le site de e-marketing : https://www.e-marketing.fr/Thematique/media-1093/presse-2210/Breves/La-diffusion-globale-de-la-presse-a-la-baisse-en-379154.htm

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Le coin lecture

Pour ce mois de mars, nous vous proposons de découvrir un essai d’Ingrid Riocreux : « La langue des médias », publié aux éditions de L’Artilleur en 2016.

Conçu comme un manuel pratique à l’usage des consommateurs de médias (presse écrite, online, Radio et TV), cet ouvrage affiche clairement l’ambition de son autrice, agrégée de lettres modernes, docteur de l’Université Paris-Sorbonne et chercheuse associée à l’Université Paris IV : lutter contre la naïveté et la paranoïa complotiste dans le but de ne plus être “orienté par un discours orientant”. 

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En se basant sur de nombreux exemples récents, Ingrid Riocreux analyse la façon dont les journalistes, parfois sans s’en rendre compte, reproduisent quasi-systématiquement des tournures de phrases et des termes qui impliquent en fait un jugement éthique sur les événements qu’ils relatent. 

Selon l’analyse de l’autrice, les journalistes, prenant pour données objectives des opinions qui sont clairement identifiables à des courants de pensée, contribuent à répandre une importante quantité de préjugés.

Le langage du journaliste fonctionnerait donc comme une vitre déformante à travers laquelle on nous montre le présent, mais également comme une fenêtre trompeuse ouverte sur le passé et sur l’avenir. 

Ingrid Riocreux conclut en expliquant qu’analyser le discours du journaliste c’est d’une certaine manière “mettre au jour l’inconscient de notre société dans tout ce qu’il comporte d’irrationnel

La Langue des Médias
par Ingrid Riocreux
Editions L’Artilleur
332 pages

https://www.editionsartilleur.fr/produit/langue-medias-ingrid-riocreux/

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C’est sur cette belle sentence que s’achève cette édition de la newsletter. Toute l’équipe SYNAP vous souhaite un printemps des plus agréables et la réalisation de toutes ses belles promesses ! En espérant avoir le plaisir de vous retrouver autour d’un verre pour notre Assemblée Générale !

Alors à très vite, 

L’équipe du SYNAP

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